
J’adore les thrillers psychologiques. Et j’adore aussi les dark romances. Et aussi étrange que cela puisse paraître, je trouve que ce roman frôle la limite. Je ne saurais pas vraiment où le classer, si ce n’est dans ce genre de cases “sombres” et “obscures” que j’aime tant.

Nous faisons la rencontre de Maya, que le FBI a sorti d’une serre où elle a été kidnappée, des années plus tôt. Tatouée par son kidnappeur sur le dos, comme toutes les autres filles qui l’accompagnent, nous allons passer tout le roman dans une salle d’interrogatoire, alors que les agents essayent de comprendre qui elles sont et comment elles ont réussi à s’échapper. Elles sont nombreuses. Elles ont été traumatisées par cette captivité. Mais Maya n’a rien d’une petite chose fragile : est-elle du côté des gentils ? Est-elle un pion du “Jardinier”, comme elle surnomme son ravisseur ?
C’est l’objectif du roman : nous faire comprendre comment elles ont été kidnappées, ce qui s’est produit dans cet immense jardin peuplé de Papillons humains. Pour ma part, malgré l’étrangeté du récit, j’ai beaucoup aimé ma lecture. L’écriture est belle, tantôt poétique, tantôt chirurgicale. J’ai aimé la dynamique du roman : Maya nous livre le récit effrayant de ses années d’enfer au cœur du jardin.

Par son histoire, nous allons rencontrer de nouveaux personnages secondaires, tous plus hauts en couleur les uns que les autres. J’ai beaucoup aimé cette facilité de l’auteur à nous faire plonger dans son monde et à nous faire rencontrer tant de gens. Moi qui pensais que le récit serait très statique, il joue habilement de différentes temporalités et du dialogue pour ne pas nous ennuyer.
Il n’y a pas vraiment de plotwists, et c’est peut-être ce qui m’a déçue. Certaines longueurs auraient pu être écourtées. Cela reste néanmoins un bon roman, qui m’a fait découvrir qu’on pouvait jouer avec les codes sans pour autant perdre le lecteur. Car Maya va entretenir une relation “amoureuse” avec un homme lors de sa captivité et j’ai beaucoup aimé découvrir ce pan là de l’histoire (mon côté romantique je pense). A aucun moment l’auteur ne tombe dans le “too much”. J’ai même réussi à apprécier le Jardinier, ce que je ne pensais pas possible… il n’est peut-être pas le réel antagoniste que l’on croit. 😉
Laisser le doute planer quant à l’implication de Maya est un réel plus du roman. Qui est-elle ? Pourquoi semble-t-elle si sûre d’elle ? Raconte-t-elle la vérité ?
Je vous laisserai tirer vos propres conclusions…
Je remercie City Editions pour ce service presse que j’ai beaucoup apprécié ! Si quelqu’un se laisse tenter par le roman, j’aimerais beaucoup en discuter parce que les dernières lignes m’ont laissé pleins de questions dans la tête !

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