
J’avais adoré à l’époque, Je ne t’oublie pas, le premier thriller psychologique de Sébastien Didier. Il revient cette année avec Les Yeux Bleus qui réussit haut la main à me convaincre alors que je commence à saturer des thrillers qui se ressemblent tous.

Le pitch de départ est simple : Anthony perd du regard son petit garçon l’espace d’une seconde dans leur jardin pavillonnaire. Quand il se rend compte que Maxime n’est plus là, c’est la panique. A-t-il été enlevé ? Est-il blessé quelque part ? Qui en voudrait à sa famille, lui qui est vierge de tout reproches ?
On va alors suivre les déboires d’Anthony avec la police mais pas seulement. L’intrigue est bien plus complexe qu’elle n’y paraît. Des points de vue du passé d’un inspecteur vont s’entremêler avec la trame du présent pour que le lecteur ait une vue plus large de cette histoire, qui prend ses racines des années plus tôt, en réalité. Anthony n’est pas n’importe qui : il est le gendre de Claude Cerutti, un homme puissant, respecté, qui a vécu une tragédie lors de sa jeunesse. Tout semble indiquer que la disparition de son petit-fils est lié à une nuit de l’époque, où un massacre a eu lieu.

Je n’en dis pas plus pour spoiler mais Sébastien Didier est un bon conteur : il arrive habilement à faire avancer l’histoire tout en imbriquant des histoires de famille profondes et puissantes. J’ai adoré les Cerutti, et j’ai un coup de cœur à chaque fois pour ses personnages masculins. Forts, mais avec des faiblesses. Forts, mais capable d’amour, de tendresse, de dévouement. J’ai adoré autant Jacques Belleville (le vieil inspecteur), que Claude Cerutti (un homme puissant mais qui a toujours tout fait pour protéger sa famille), Anthony Delcourt (qui fait ce qu’il peut pour retrouver son fils) mais aussi Jo Bouscat, l’homme de main de Claude Cerutti, un homme fidèle, bourré de valeurs et qui n’hésite pas une seconde à tout faire pour retrouver Maxime.
Petite mention aussi au titre, qui pour une fois a un réel sens. D’habitude les thrillers se contentent de noms génériques qui attirent l’attention. Mais ici, il a vraiment son importance. Et si tout était uniquement lié aux yeux bleus ?
J’aime aussi beaucoup sa capacité à mettre une course contre la morte au cœur de ses romans. Le tic-tac incessant du temps qui passe rythme la lecture, les chapitres s’enchaînent sans qu’on ne voit le temps passer. C’est un réel succès pour moi que ce roman. Je n’ai qu’une hâte : lire son prochain.

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