
Le livre nous plonge au 22e siècle où humains et aliens, présents depuis plus d’un siècle sur Terre, vont se côtoyer en vue d’un programme d’unification.
De prime abord, le livre ne me parlait pas plus que ça, mais la curiosité étant plus forte je me suis laissée tenter. Après tout, d’autres formes de vie existent peut être.
Les Ariméens ont une vision assez objective de l’humain dans son intégralité. A titre personnel, j’adhère à pas mal de principes, d’idéaux clamés dans ce livre par l’auteure via ces derniers. J’en suis même venue à me demander si finalement je n’étais pas moi-même une native, ou “l’envahisseur”, de par la multitude de convergences d’opinions que j’ai retrouvé avec eux.
Le prologue est trèèès (trop) long. Alors certes on pose les bases de ce monde nouveau mais il n’en demeure que si je m’étais écoutée et que je n’avais pas eu là encore, cette curiosité, j’aurais probablement arrêté. Et par chance, je ne l’ai pas fait !
La plume de l’auteure est jolie, recherchée, vivante, agréable mais pas toujours très fluide. La faute à certaines phrases à rallonge.
Durant ma lecture, j’ai trouvé que certains passages étaient un peu déséquilibrés, soit trop longs soit pas suffisamment exploités, principalement en début de livre, puis quand on découvre le point de vue d’Arone. Néanmoins ils restent peu nombreux donc n’altèrent en rien la continuité de l’histoire.
On se retrouve en immersion totale dans le nouveau mode de vie d’Amélia, une adolescente de 16 ans, terrienne, qui intègre un programme d’unification afin de permettre une réelle cohabitation entre Terriens natifs et Ariméens. Amélia a toujours été attirée par eux, leur différence, leur culture, et pour elle, cela ne pouvait se passer différemment.
C’est une jeune fille très ouverte, curieuse de tout, sans préjugé quelconque, accessible et sympathique. Elle se lie très rapidement d’amitié avec Etena. Néanmoins, elle saura faire preuve d’une certaine force de caractère pour tenir tête à son “bourreau”.
Son “bourreau”, Arone, est un Ariméen, né sur Terre, de parents Extra. Il a 19 ans et termine sa dernière année d’études. Il exècre la race humaine, est bourré de préjugés sur les Natifs et prendra un malin plaisir à nous laisser présager qu’il se joue d’Amélia.
Son comportement est hautement agaçant et le fait que ce qu’il avance pour se justifier ne soit que la vérité, m’a encore plus énervée.
Chaque lecteur pourra se faire sa propre opinion, la mienne ayant été assez rapide, la réponse se confirmera, ou non, à la fin du livre.
J’ai trouvé certains passages peu utiles, les explications données ne justifiant pas son comportement, mais sa version nous éclaire avec quelques révélations intéressantes, qui permettent ainsi d’en apprendre un peu plus sur lui. On découvre alors un Arone plus humain, plus attachant. C’est à ce moment là que mon avis sur lui a diamétralement changé et mon regard a évolué. J’étais vraiment peinée, et triste pour lui. Il m’a réellement attendrie.
On passe un peu par les montagnes russes dans la relation entre Amélia et Arone.
L’auteure a bien su jouer avec mes nerfs. Quand on ne pense pas que cela puisse être pire, eh bien, ça le devient, et assez rapidement.
J’ai adoré détester Arone, j’ai adoré être en colère contre lui, à vouloir lui envoyer moi aussi des gifles.
Concernant Amelia, j’étais agacée qu’elle ne se rende pas compte des choses et qu’elle manque autant de confiance en elle. Avec Arone, elle apparaît telle une poupée de chiffon, sans volonté, sans self contrôle. Il en fait ce qu’il veut et elle retombe inlassablement dans ses filets, malgré les risques avérés tant physiques que psychologiques. J’avais envie de la secouer et de lui dire stop ! MAIS, j’avais aussi envie qu’elle continue, même si elle devait se brûler les ailes, Arone me donnait envie qu’elle se lance à corps perdu.
J’ai ressenti assez rapidement l‘attraction entre les deux, à chacune de leur rencontre. Une fusion, une évidence, finalement, peu importe les risques. J’avais envie de plus et leur relation est montée crescendo, c’était parfait. Le fait que l’histoire se déroule sur une année ajoute une part non négligeable à la crédibilité de leur relation.
C’est un amour puissant, interdit et littéralement destructeur. Néanmoins, c’est un amour sincère et beau.
Un amour également frustrant car il ne pouvait exister bien que j’en voulais plus encore.
J’ai trouvé agréable de voir une évolution humaine et en parallèle une régression matérielle.
Ce livre appelle à un vrai questionnement sur la façon de vivre des humains, du respect de notre maison, la Terre et entre nous humains, et je trouve que cela apporte une réelle force au roman.
En revanche, j’aurais voulu avoir de plus amples informations sur les caractéristiques des Ariméens. En effet, j’ai trouvé intéressant les différences entre humains et ariméens. Leurs particularités m’intriguent, je suis à la limite de la fascination pour leur espèce.
J’ai également ressenti quelques manques d’informations. Des choses qu’Amélia a pu voir ou vivre, mais qui n’ont pas été retranscrites et qui me paraissaient importantes. Néanmoins, cela n’a gâché en rien ma lecture.
Désormais, je n’ai qu’une hâte, lire le tome 2. En espérant qu’il y aura beaucoup de leur relation et des divers personnages qui ont gravité autour d’eux.
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