Journal d’un Vieux Dégueulasse – Charles Bukowski

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Chez Livre de Poche, 315 pages

C’est en 1967, dans le magazine anticonformiste Open City, qu’un poète presque inconnu commença de publier une chronique régulière. Avec une brutalité rarement égalée, doublée d’une superbe indifférence au scandale, il y exprimait sa révolte contre la société américaine, le pouvoir, l’argent, la famille, la morale. L’alcool, le sexe, les échos d’une vie marginale et souvent misérable y étaient brandis comme autant de signes de rupture…

Depuis lors, l’auteur des Contes de la folie ordinaire, d’Au sud de nulle part, de Pulp, disparu en 1994, est devenu célèbre. Ce Journal, ici édité dans une nouvelle traduction et dans sa version intégrale, n’est pas seulement un des sommets de son œuvre, c’est un classique de la littérature contestataire, qui conserve, aujourd’hui encore, toute sa fraîcheur.

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Mon second round Bukowski, et quel round, ce vieux crado m’a mis kao…et j’ai pris mon pied à le lire une seconde fois, cet homme comme on les déteste sait faire jouir une femme rien qu’avec ses mots, ses paroles crus, ces répliques salaces…

Dans « Le journal d’un vieux dégueulasse » Bukowski nous narre ces chroniques écrites à l’époque pour le magazine Open City, le magazine où les tout puissants sont attaqués, où tout est dit, c’était The Canard jusqu’à qu’un concurrent disons plus propre ne prenne une grosse place dans le monde de la presse. Puis un jour, on demande à Bukowski d’écrire des chroniques, mais pas des chroniques où les licornes et les Bisounours se fendent la poire devant le soleil ou à regarder les étoiles, pas non plus de belles histoires qui se terminent toujours bien à la Walterienne, non de vrai histoires, la vie, la réalité sans détour. Le rose bonbon, les ballons, les petits cœurs n’existent pas, toi lecteur qui recherche la joie, la beauté, le bonheur, le rêve et bien passe ton chemin, Bukowski est l’anti fantasme, le rêve rose bonbons n’a pas sa place dans son monde.

« Tout à coup, la rame de droite a démarré, et ç’a été la nuit noire. Plus noire que le trou du cul du diable. »

Bukowski est le grand-père que j’aurai aimé avoir me racontant ces anecdotes avec son cigare, sa bière et son regard vicieux autour d’une table dans un bar minable car Bukowski c’est ça, des histoires des années 60, pas des notables mais des vrais gens de la vrai vie où sexe, argent, drogue sont leur quotidien, et Bukowski n’hésite à dire ce qu’il pense au risque de choquer les plus puritain, à défriser la plus sainte.

Bukowski passe par tous les thèmes, il vadrouille de ville en ville, s’enfile des pack de six en pack de six, sa bite va en déglinguer plus d’une au grand plaisir de ses dames, à travers ces chroniques il nous dévoile certaines choses de son enfance, ces chroniques sont un mélange avec l’imaginaire et l’autobiographie, certaines de ces histoires sont invraisemblables, toujours teintées d’humour noir.

Bukowski se fout des convenances, des traditions, son écriture est vulgaire, cru sans artifice, scabreuse, mais addictive, on y plonge pour ne plus remonter à la surface, mais où sont passés ces écrivains ???

« Allez ma belle monte la-dessus. Je l’ai soulevé et, après lui avoir bien écarté les fesses, je l’ai posée au sommet du mât . Et cette vieille dame de 55 ans s’est empalée dessus, tout en me couvrant de baisers . Certes, on nageait dans l’horreur mais, je le répète , son corps de 18 ans était aussi ferme que le sein d’une jeune vierge, et il se balançait et ondulait comme un serpent ou, mieux encore, comme un papier peint hystérique qui prendrait tout à coup apparence humaine. »

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