C’est le moment de s’embarquer dans le bateau ivre de Bukowski, l’écrivain poète, né Allemand, citoyen américain par adoption des rues et des bars, témoin des clameurs urbaines… Virons donc du côté d’une folie ordinaire, celle qui sommeille en chaque individu, celle qui vous prend aux tripes un beau matin et fait du corps une marionnette dont on tire les fils, celle qui s’immisce, reptilienne et ne se tait qu’à la mort.
Bukowski délivre aux lecteurs qui veulent bien le suivre dans sa démarche, les contes quelques peu exubérants de cette lente conquête de la déchéance. D’abord abrupte, trash, la folie se coule peu à peu dans la vie et se fait plus mature. Elle gagne en âge et arrondit les angles, estompe sa vulgarité, s’intériorise, pour finir par adopter le corps physique qu’elle habite. Sexe, alcool, et courses de chevaux sont son lot quotidien : Bukowski parle de Bukowski ; ou plutôt de son double, son extension littéraire au prénom poussif : Hank. Le barfly jubile de son petit tour d’auto-parodie. Il en rajoute avec quelques portraits taillés serrés : des ouvriers alcooliques, des jeunes auteurs déjà accomplis dont l’œuvre le révulse et qui lui renvoient l’image insupportable de son parcours d’écrivain à succès. Car Bukoswki vomit à la face de ses contemporains. Il vomit aussi ses pages, et vous somme de prendre son parti ou de le fustiger.
Certes, l’auteur ne laisse pas indifférent, à la première lecture assurément… à la seconde, on se surprend à trouver les limite de ce trash qui apparaît finalement presque désuet. Et pourtant, cette thématique poursuit sa route, se charge d’une iconographie nouvelle, s’enrichit, s’épanouit, se modèle à l’image du monde moderne. Le trash est clean… il suffit de regarder du côté de la bande d’Irvine Welsh. Changement d’époque, mais même folie… Bukowski a fait des petits ! —Guillaume Folliero— — Urbuz.com
Qui aurait cru un jour que je lirai du Bukowski, que mon identité littéraire changerait radicalement, je débute, j’explore, je découvre ce genre, et quelle surprise, j’en raffole et j’en redemande, mon coté masochiste est au taquet.
Bukowski où l’art de la prose salace, dans ce roman on y découvre différentes nouvelles, avec une pointe de noirceur, de la baise, de l’alcool, de la drogue.
” Je suis allé aux chiottes et j’ai lâché une belle merde biéreuse. Puis je suis allé au lit, branlette et dodo”
Tout est dans la provocation, choquer ses lecteurs, Bukowski est un auteur sexiste, vulgaire, il est laid, il sent l’alcool à des kilomètres, sa franchise est une bouffée d’air, et il n’y va pas par quatre chemin, on baise, on boit, on baise, Bukowski est bestial, tyrannique, les femmes sont son vidoir, à quoi bon l’amour ne sert à rien.
“Chaque femme a sa manière de baiser, voilà pourquoi on continue à vivre, voilà comment on est pris au piège.”Bukowski a son style d’écriture bien à lui, certains s’en sont inspirés, mais Bukowski reste Bukowski, il a le don de nous dégouter mais à chaque fin de ces nouvelles on se laisse attendrir ? non, on se dit juste que cet homme est réaliste.
La vie est une “chienne” et elle aura tous notre peau.
Bukowski est un artiste, c’est la maitre Yoda de l’écriture, je finirai surement un psychothérapie pour avoir pris mon pied à le lire, mais aucun regret il vaut toutes les camisoles, certains devraient même suivre son exemple ils s’en porteraient pas plus mal au lieu de se lamenter sur le sort.
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