
Frustrée. Je pense que c’est le mot qui me définit en sortant de cette lecture.
J’ai énormément apprécié jusqu’aux 85% de ma lecture. J’en venais même à me dire que je ne voulais pas que l’histoire se termine, mais…
Reprenons depuis le début *bruit de rembobinage de vieilles VHS dans le magnétoscope qui déconne et manque de se bloquer une fois sur deux.*
J’ai découvert Catty, une jeune femme de 22 ans, en couple avec Devon, son fiancé. Tous deux vivent chez les parents, richissimes, de ce dernier.
Tristan, le nouveau paysagiste de la famille va bousculer son monde. Il sera sa bouée de sauvetage, sa porte de sortie.

Rapidement, j’ai ressenti une Cattleya étouffée par sa vie, par son monde, je ne la voyais ni vivante, ni libre.
Je ne comprenais absolument pas pourquoi elle ressentait de l’amour pour Devon.
Devon est loin du prince charmant, et on s’en rend compte très vite. Plus j’avançais dans ma lecture, plus je me disais que ce qui allait arriver était somme toute logique.
Je me demandais si Catty n’était pas dans le déni ou avec des lunettes opaques pour ne pas voir ce qui se déroulait sous ses propres yeux.
Que dire de plus sur Catt ? C’est un peu une tête à claque, du moins au début, quand on la découvre, une égoïste pour son confort personnel, qui pardonne bien trop facilement. Je ne l’ai pas toujours comprise dans certains de ses choix et décisions.
Néanmoins je dois dire que Tristan et Catt ont réussi à m’embarquer, à m’emmener…
Les protagonistes sont façonnées bizarrement. A un instant ils vont dire ou penser quelque chose et l’instant d’après, ce sera tout le contraire.
Tout comme, j’ai trouvé que Catt était assez mal entourée, mal supportée, mal soutenue, mal comprise dans tous les cercles (familial, privé et social) en voyant les réflexions de ceux qui gravitent autour d’elle.
Je ne sais pas si pour vous c’est pareil, mais je pense que dans la vie, il est important de s’entourer de bonnes personnes, des personnes bienveillantes. Peu importe qui elles sont. Et, si des gens de notre famille ne veulent pas notre bien, alors pourquoi rester en contact avec eux ? Pourquoi accepter ? Le prétexte qui veut que la famille, c’est le famille n’est pas bon pour moi. C’est ce que j’ai ressenti pour Catt.
J’ai été pas mal choquée en mode WTF par ce que Devon a fait, vraiment. Je ne crois pas avoir déjà vu ça dans un livre. Et dans la réalité, eh bien, ça doit exister mais merde ça fait mal ! C’était tout bonnement révoltant, répugnant, écœurant !

Je ne m’attendais absolument pas à la révélation, je n’ai rien vu venir. Le rebondissement qui en découle n’en est pas vraiment un pour moi donc je n’étais plus autant à fond dans le truc. J’ai eu l’impression que ce qui se passait était juste pour faire un rebondissement dans l’histoire comme le veulent les codes de la romance, quand la vérité éclate et que l’héroïne se sépare du mec, dommage. A partir de là, ça a un peu été une dégringolade. Je n’ai pas cru au retournement de situation, j’ai de suite vu où est-ce qu’on allait avec sa nouvelle vie, et, là où je reste très frustrée, c’est face à l’injustice du crime abjecte d’un être innocent (pour moi, peut être pas pour tous).
La plume de l’auteure est fluide et agréable.
Je finirais sur le fait que le livre porte bien son titre “Emmène-moi”. J’avoue que c’est exactement ce que j’ai ressenti durant un très long moment. Emmène-moi Tristan, avec toi, loin d’eux, loin de cette vie. Laisse moi découvrir ton monde, laisse moi découvrir la vie.

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