
Quand j’ai pris ce roman, je faisais une overdose de SF. Je n’ai pas attaqué la lecture très optimiste, en pensant que je ne ferais que survoler l’histoire, parce que je n’étais pas dans l’humeur… et punaise, comme je me trompais ! Machine de Guerre est un roman coup de poing, de ceux qu’on lit rarement, et qui ouvrent toutes les écoutilles en nous quand on tombe dessus. J’ai été subjuguée par la plume, la trame, et surtout, la force tranquille de cette fiction : ses personnages. Voilà des semaines que je n’avais pas réussi à plonger dans un roman de science-fiction sans m’ennuyer, et je suis tombée sur un réel page turner. Je l’ai littéralement dévoré, sans concession, dans les transports, à table, pendant les publicités à la télévision… Machine de Guerre est une révélation, et même s’il n’est pas révolutionnaire dans sa construction ou sa thématique, il m’a vraiment transportée.
Il est aussi très difficile à résumer !
Nous suivons donc les aventures de Tool, un homme mi-loup qui a été créé par le général Caroa pour suivre ses ordres. Un genre d’arme invincible, un mélange entre l’homme et des gênes de nombreux animaux différents. Il a été entraîné pour tuer, et pour suivre les ordres. Obéir. Voilà ce qu’il a fait toute sa vie.
Jusqu’à ce que quelque chose cède en lui.
Jusqu’à ce que ses “dieux” l’abandonnent, et qu’il comprenne le réel sens du mot liberté. Tool, l’homme loup trouve alors une nouvelle meute, non pas faite d’obligations mais faite d’amour, de volonté, de réels sentiments avec Mahlia, une jeune femme au caractère bien trempé, Ocho, un homme soldat au courage sans faille, et d’autres enfants soldats qui ont été arrachés à leur vie de pauvreté. Tool comprend alors qu’il n’est fait que pour une chose : se défaire de cette relation de violence qu’il entretient avec Caroa, ce “dieu” qu’il ne veut plus servir.
Le roman commence sur le Général qui réalise que son arme est en train de se retourner contre lui et qui tente de l’abattre, sans succès. Mais il emporte avec lui la majorité de la meute de Tool, qui comprend qu’on ne le laissera jamais tranquille.
Ses dieux qui le guettent du ciel ont fait pleuvoir le feu sur lui, et il ne veut plus jamais revivre ça. Il va alors se mettre en route pour chevaucher le ciel, trouver des faux dieux qui se cachent dans des dirigeables en abattant lâchement des missiles sur lui.
Machine de Guerre est un enchaînement de scènes d’action toutes plus réalistes les unes que les autres et à aucun moment répétitives.
On va suivre ce petit groupe qui va tenter d’aider Tool, cet homme au courage sans borne et au physique repoussant, à mener sa mission à bien. Le tour de force de l’auteur réside dans la création d’un personnage, Jones, aux ordres du général Caroa, qui va essayer de tuer Tool par tous les moyens mais pour qui on a beaucoup d’empathie. La jeune femme suit les ordres parce qu’elle ne peut se permettre d’être rétrogradée. Un autre genre de combat va alors se jouer dans son esprit ; faire ce qui lui semble juste, ou suivre les yeux fermés un homme en qui elle n’a pas confiance.
Sous ses abords de SF ‘hard’, Machine de Guerre traite de sujets vraiment intéressants : la religion, la croyance, l’obéissance, l’amour, l’amitié, la mort.
Le roman se lit d’une traite, en apnée constante, car Tool va juste entamer une course contre la montre pour faire valoir ses idéaux.
Je m’attendais à une trame plutôt convenue, jusqu’à ce qu’un plotwist final vienne tout remettre en question. Quelles étaient les réelles intentions de Tool ? Est-ce qu’il était bon, tout ce temps, est-ce qu’il était libre, tout ce temps ?
Je ne vais pas m’avancer plus afin de ne pas vous spoiler, mais n’hésitez pas une seconde. Ce roman m’a emporté… il est fait pour vous si vous aimez : la science-fiction un peu plus prononcée, les amitiés éternelles, les scènes d’action à couper le souffle.
Merci à J’ai Lu Poche pour ce superbe SP ! ♥
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