
Je vais pas vous mentir, j’avais désespérément envie de me jeter dans ce roman. Les commentaires, s’ils n’étaient pas toujours élogieux, étaient au moins encourageants. “Effrayant, digne d’un bon Stephen King, ne vous laissera pas indifférents.” Et c’est ce que je recherche dans la lecture : ne pas rester indifférente. J’ai sauté sur l’occasion à sa sortie en poche, car le bébé fait quand même 1000 pages…
Et je ne vais pas vous mentir, j’ai été très déçue.

Nous suivons donc l’arrivée d’une famille à Mahingan Falls, dans une grande maison qui fait bien flipper mais qui a l’air mignonne sur le papier. Evidemment, dès les premiers jours, des choses étranges surviennent : leur bébé pleure toute la nuit sans raison, leur fils se fait mordre la cheville alors qu’il est en train de jouer dans les cartons et le papa découvre un mystérieux grenier scellé à l’étage, avec des dizaines de journaux intimes sur un homme cherchant dans le passé de la maison…
Bref, tout ça me donnait l’eau à la bouche et quelques frissons je vous l’accorde ! Le vieux voisin débarque chez eux, leur indiquant que tous les anciens propriétaires de cette maison ont fini par mourir dans des circonstances étranges… J’avais presque envie de cocher mon bingo “clichés des films d’horreur” mais c’était bien tourné, plutôt haletant alors j’étais contente.
Sauf que voilà, de roman sympa avec de bonnes pistes à exploiter, j’ai ensuite eu l’impression de revoir toutes les scènes de mes films d’horreur fétiches (oui je suis une grande fane). Les vieux journaux intimes dans le grenier ? Sinister. La scène dans le champ de maïs ? Dans les hautes herbes. La maison hantée ? Amityville. La morsure dans la chambre ? Paranormal Activity. Et c’est cette surenchère de scènes cultes qui m’ont fait décrocher du roman. Je suis d’accord, on ne peut pas toujours réinventer le genre, mais là c’était too much pour moi.
On repassera sur la romance et les sentiments des héros…
Autre point noir : le roman fait 1000 pages. 1000 ! C’est long, très long surtout pour une trame qui n’est pas très étoffée. Pour ainsi dire, il n’y a pas de plotwist. Je m’attendais à une histoire de ouf, car Maxime Chattam a très bien documenté son roman, que ce soit sur les Etats-Unis ou les sorcières de Salem. Il y a une réflexion très intéressante sur la religion… qui n’est pas poussée.
De nombreuses sous-intrigues qui n’ont rien d’horrifiques viennent agrémenter le roman. Certes, nous apprenons à connaître les personnages… jusqu’à la boucherie finale où l’auteur décide purement et simplement de tuer certains personnages qui n’avaient pas terminé leur arc narratif. Je vais être honnête : j’ai survolé la fin du roman. J’avais espoir que le léger fil de romance entre les deux héros me fasse tenir jusqu’au bout mais elle est à peine exploitée… Je pensais que l’histoire rapprocherait les deux parents, au contraire, ça les a presque brisés.
Tout ça pour conclure que j’étais très déçue. La plume n’est pas au rendez-vous, l’histoire non plus, et si le début est extrêmement prometteur, la fin part en cacahuète. C’est la première fois que je suis déçue d’un Maxime Chattam. Pour les personnes qui ne sont toutefois pas calées en roman d’horreur et qui veulent vivre un léger frisson, ça peut être intéressant pour une première découverte.
J’adule Maxime Chattam alors je lui laisserai une nouvelle chance avec son prochain roman “Un(e)secte” mais si vous voulez sortir des codes et lire une histoire haletante, préférez “Que ta volonté soit faite”, plus court, dynamique, et donc le plotwist final vous laissera pantelant.
Enfin voilà, si quelqu’un d’autre l’a lu, je serais ravie d’échanger avec lui ou elle, parce que je crois que je suis passée à côté du roman malheureusement…

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