99 francs de Frédéric Beigbeder

Chez Gallimard, 304 pages
Résumé de l'éditeur-1

Octave est le maître du monde. Octave exerce en effet la profession lucrative de rédacteur publicitaire : il décide aujourd’hui ce que vous allez vouloir demain. Octave est un mort-vivant, couvert d’argent, de filles et de cocaïne. Un jour, il se rebelle. Le doué Octave déjante. La cliente idéale ? ” Une mongolienne de moins de cinquante ans.

” Les nababs de la publicité ? ” Ils mènent la troisième guerre mondiale. ” De l’île de la Jatte où négocient les patrons d’agence à Miami où l’on tourne un spot sous amphétamines, d’un séminaire en Afrique à Saint-Germain-des-Prés, de l’enfer du sexe à la pureté perdue, Frédéric Beigbeder, entre fiction et pamphlet, écrit la confession d’un enfant du millénaire. En riant, il dénonce le mercantilisme universel. En quelque sorte, un livre moral. Pour 99 francs, seulement.

Avis Kiera

A force d’entendre parler de Fredéric Beigbeder autour de moi, c’était comme si il me hantait, Beigbeder Beigbeder mais qui êtes vous ? Alors je me suis lancée corps et âme dans ses œuvres ou plutôt mon âme s’est lancé la tête la première et c’est pris un premier mur avec Oona & Salinger, outch ça fait mal, tellement mal que ce roman a eu ma peau par Kao, alors comme je suis tordue et terriblement têtue, je persiste avec 99F, après tout Beigbeder par ci Beigbeder par là il doit bien y avoir une raison à tout ce tapage.

Et bien cette fois-ci cher Monsieur vous commencez à rentrer dans mes bonnes grâces, votre style et ce Octave m’ont séduite.

Octave, Octave la Rock star de la pub, ou en faite Octave le créatif, car il faut savoir que les publicités qui nous inondent la tête où Mamie mange son yaourt afin de devenir plus jeune est une œuvre, une création, les publicitaires sont des créatifs, à la bonne heure on va leur accorder ce qualificatif si ça peut les rendre moins égocentrique.

Octave en assez de ce monde, il veut faire sa rédemption avant que les lymphes de la luxure ne l’emporte, quoi de mieux que de se faire licencier ou du moins essayer d’y parvenir entre deux lignes de coc et orgies à outrance.

Octave nous ouvre les portes de sa dérive, de ce monde artificiel où le narcissisme, la débauche règne en maitre.
Nous consommateurs nous sommes des moutons, des suiveurs, les maitres de la manipulations, les masturbateurs cérébral, nous manipule pour bien nous la mettre.
Octave écrit ce livre pour dénoncer ces abus, l’envers du décor, son dégout pour son métier l’amène à se dégouter soit-même, il est devenu que l’ombre de lui-même, un homme arrogant, cynique, et immoral.
Octave est touchant, grossier, mais tellement réaliste, il ne mâche pas ses mots et c’est ce qu’il m’a séduite.

“Tout est provisoire : l’amour, l’art, la planète Terre, vous, moi. La mort est tellement inéluctable qu’elle prend tout le monde par surprise. Comment savoir si cette journée n’est pas la dernière? On croit qu’on a le temps. Et puis, tout à coup, ça y est, on se noie, fin du temps réglementaire. La mort est le seul rendez-vous qui ne soit pas noté dans votre organizer.”

” Refile ton boulot à une stagiaire : si ça plait, tu t’en attribueras le mérite ; si ça se plante, c’est lui qui sera lourdé. Les stagiaires sont les nouveaux esclaves : non rémunérés, taillables et corvéables à merci, licenciables du jour au lendemain, apporteurs de cafés, photocopieurs à pattes, aussi jetables qu’un rasoir Bic.”

Frédéric Beigbeder est un homme, plutôt un personnage surprenant, intriguant, un prince de la satyre, cynique, avec un égo plus gros que mes fesses, mais qui est-il vraiment ? cette facette graveleuse est-elle réelle ou juste un rôle qu’il s’est approprié en personnage public qu’il est devenu.
Malgré tout, son style cru m’a séduite, son sarcasme, sa façon de dire tout haut ce que tout le monde pense tout bas sans tergiverser.
Certains aimeront, et d’autre détesteront, pourquoi ? car il ne rentre pas dans les lignes de la décence ? car son roman nous fait plus penser à une autobiographie “je m’aime ouai et alors fuck, au moins tout le monde le sait”, et bien grand bien lui fasse, arrêtons de nous cacher derrière de belles phrases à deux balles pour se redorer une image conforme aux public, on s’aime tous sauf que personne ne le dis sauf lui et là est tout le problème.
C’est salace, grossier,  mais tellement vrai, alors je vous plussoie cher Monsieur Beigbeder!!

4,5
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